On s'habituerai presque au crachin qui perle les manteaux le matin, aux coups de vents violents, aux ardoises noircies par la pluie et aux pavés glissants. Les toitures décalées s'éteignent dans l'étreinte d'une architecture remodelée autour du canal. Un pas de plus, une journée de plus, ici seul le temps change, le sourire des gens reste et restera comblant, satisfaisait.
Sans excentricité, sans se pavaner, la capitale bretonne t'accueille de la plus simple des manières, à sa façon, sans détour, sans contrefaçon, simplement vrai, simplement simple dans son habit grisé. Rien d'affolant, ici les gens sont polis et souriants, ne perdant pas le fil de leur vie au détour d'un nuage un peu grisant. Le temps n'a pas d'odeur, le temps est sans saveur, mieux, les murs brillent lorsque la pluie scintille sur la route de Lorient.
Quelque part rien n'a vraiment changé. Les mêmes galères, les mêmes problématiques, les mêmes envies de s'éclater. Pas toujours la même motivation pourtant la prose revient à mesure que la ville se révèle avec passion. Sans retenu, les clochers ont ce même timbre, les bars les mêmes timbrés à la gueule bien pendue. Une autre atmosphère, au delà des stratosphère de la différence, un thermos de la convivialité.